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inspiration

Chez Lyse

 

Lyse est éditrice et vit depuis 15 ans dans un loft de 100 m² en banlieue parisienne.

Avant d’emménager dans cet espace hors norme, situé dans un îlot de nature au milieu d’une zone très urbanisée, elle habitait à Paris dans un appartement de 35 m².

 

Comment as-tu vécu ton arrivée dans ce loft ?

Quand je suis arrivée, je n’avais aucun projet de décoration. J’avais à ma disposition un grand espace qu’étaient loin de remplir les meubles transportés de mon deux-pièces – tout en longueur et que j’avais aménagé en privilégiant les meubles étroits. Ils semblaient perdus ici, bien insuffisants pour tout cet espace. Mais au moins, tout était possible ! Le point de départ dans ce grand volume a été la réalisation d’une belle et grande bibliothèque pour stocker et mettre en valeur mes nombreux livres, qui occupent une place importante dans ma vie, tant personnelle que professionnelle. L’ami menuisier à qui j’ai confié le projet a imaginé une bibliothèque aussi belle que fonctionnelle.

 

Qu’est-ce que tu aimes en matière de décoration ?

Je n’ai pas d’idées préconçues. Je ressens une sorte d’élan vers des objets ou des meubles, que je chine essentiellement chez Emmaüs et dans les brocantes. Plutôt que d’acheter du neuf, j’attends l’occasion ou la rencontre. 

J’aime les choses qui ont vieilli. Je me contente souvent d’en poncer la peinture et le vernis pour récupérer le bois brut et d’y ajouter un détail – comme un bouton de porte – qui le métamorphose. Je garde toutes les traces du temps. J’ai récupéré une malle ancienne que je voulais repeindre, finalement j’ai préféré la garder avec ses inscriptions qui racontent son histoire et ses voyages. Plutôt que remettre à neuf je préfère garder les traces des années, on peut les trouver moches, moi je les trouve jolies et touchantes.

Et puis, parfois, j’ai un élan vers une œuvre de prix – une peinture, une gravure, une céramique… Elles donnent une densité à un lieu, accompagnent, apaisent, inspirent.

Ton conseil déco

Il faut prendre le temps de s’imprégner d’un lieu et de vivre dedans avant d’investir dans du mobilier ou des éléments de décoration.

Au début, ce grand volume, avec beaucoup de hauteur sous plafond, me procurait une délicieuse sensation d’espace et de liberté. Mais peu à peu j’ai eu besoin de le restructurer pour atténuer une sensation de flottement. Par exemple, quand je travaillais à mon bureau, je ne me sentais pas suffisamment installée et posée. Il n’est pas forcément nécessaire de monter des cloisons pour organiser un lieu. Je me suis d’abord contentée d’ajouter des tapis sur les différentes zones de mon immense « rectangle » et de suspendre des tissus et autres décors aux poutres métallique. Dans un second temps, j’ai demandé au même menuisier et à un architecte d’imaginer un bureau qui vienne structurer davantage. Quand je m’installe à ce bureau, la concentration est là, c’est magique !

 

Un objet qui t’est cher ou qui parle de toi

Un fauteuil Voltaire. Je l’ai acheté aux Puces de Vanves, à l’époque où j’habitais dans le 14e arrondissement. J’étais allée faire un tour aux Puces en toute fin de journée, un dimanche soir, avec mes parents. Le moment où tout le monde remballait et était enclin à laisser chuter les prix. J’ai eu ce fauteuil pour une bouchée de pain. La structure en bois était encore parfaite. Par contre, tout le reste (garniture, tissu, assise…) étaient à refaire. J’ai choisi un tissu Dominique Picquier et ai confié le tout à une tapissière amie de mes parents. Il y a quinze ans, quand James le chat a emménagé chez moi, le Voltaire est devenu son défouloir ! J’ai renoncé à l’empêcher – je me dis qu’au moins il laisse le reste à peu près en paix. Résultat, le dos est tout griffé, il manque des clous, du crin s’échappe. Mais je l’aime toujours ! Il résume ce qui fait un objet ou un meuble qui m’est cher : un bon souvenir associé à l’achat, ce qu’on lui a apporté de soi, sa beauté, ses défauts, le passage du temps…

Tableaux 

Delphine Sion

Claire Basler

Kim Hoan

 

Céramiques 

Fabienne Auzolle 

Karen Swami

 

Poignées 

Emery

 

Architecte : Jean-Michel Perchet

Menuisier-designer : Jacques Vérin

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